REAUMUR 1722
Physicien et naturaliste français
(La Rochelle, 1683 - Saint-Julien-du-Terroux,
1757)
Né à La Rochelle en 1683, René Antoine Ferchault de Réaumur poursuit ses études d'abord dans sa ville natale, puis à Poitiers et à Bourges. Après s'être un temps intéressé au droit, il s'oriente vers les mathématiques auxquels il se consacre à Paris dès 1703. La publication d'un mémoire de géométrie le fait remarquer par l'Académie des sciences. Celle-ci l'accueille dans ses rangs alors qu'il a tout juste vingt-cinq ans et le charge de diriger une importante publication, "la Description des divers arts et métiers."
Réaumur se passionne pour tout ce qui est lié à la technologie. Il étudie la ductilité des métaux (la capacité à s'étirer), la résistance des fils câblés, l'aimantation du fer. Ses recherches sur les alliages ferreux sont particulièrement importantes : la transformation de la fonte en acier par addition de fer métallique ou oxydé, cémentation et trempe de l'acier sont présentées dans "l'Art de convertir le fer forgé en acier et l'art d'adoucir le fer fondu en 1722". Ces travaux conduiront à l'introduction de la fabrication de l'acier en France. La même année, Réaumur utilise le microscope pour l'étude de la constitution des métaux et fonde ainsi la métallographie. En 1730, il construit l'appareil qui immortalisera son nom : le premier thermomètre à alcool pour lequel il imagine l'échelle 0-80 et dont les indications sont comparables les unes aux autres.
La limitation de l'échelle de Réaumur est dû à l'utilisation de l'alcool qui se vaporise aux alentours de 85°. Il a fallu attendre 1795 pour avoir du Mercure acceptant sans problème les 200°. Il y en avait beaucoup sur nos vapeurs
Mais l'intérêt de Réaumur ne se limite à la physique et à la mécanique ; il contribue également largement au progrès des sciences naturelles. Il se penche en particulier sur l'étude des invertébrés, attitude rare à cette époque. Il s'absorbe ainsi dans la rédaction d'une grande œuvre en douze volumes, "Mémoires pour servir à l'histoire des insectes (1734-1742)", qui restera cependant inachevée.
En 1725 Réaumur a développé le fer blanc : « prendre une plaque d'acier assez fine. La décaper soigneusement et la laisser tremper dans de l'eau de seigle ( ?) puis dans l'étain fondu. Bien nettoyer et enduire de suif pour éviter l'oxydation ».
Tous les monteurs de kits laiton connaissent bien la démarche décrite en 1725, avec des produits légèrement différents !